Moins d’eau, moins de polluants, plus de biodiversité : l’éco-responsabilité gagne les terrains...
Au cœur d’un paysage sablonneux et désertique d’un pays du golfe
Persique, une oasis verdoyante détonne. C’est un parcours de golf de
grand standing jouxtant un hôtel cinq étoiles tout aussi haut de gamme.
Cette image d’Épinal de la petite balle blanche est bien ce contre quoi
tentent de lutter les instances du golf en France depuis une dizaine
d’années. Le golf ne renie pas son passé peu écologique, à l’instar des
sociétés modernes, mais tente désormais de faire bien mieux et de gérer
ses parcours de façon intelligente et naturelle. Sous l’égide de la
Fédération française de golf qui porte cet élan écologique, les
économies d’énergie et d’eau, l’arrêt programmé des produits polluants
et la préservation du patrimoine naturel pourraient faire de ce sport
éternellement confidentiel un poumon pour les métropoles.
©Photo Hotel Bendinat |
Le golf et les labels écologiques
Fer de lance du golf écologiquement responsable, le parcours de
Toulouse Téoula fut le premier à obtenir un label de bonne gestion
écologique en France en 2009. Dispensé par le groupe Écocert, le label
Golf écodurable n’est pas encore très répandu, mais voit ses demandes
augmenter fortement depuis plusieurs mois. D’autres labels existent à
l’international, comme Geo, qui a certifié le Golf national ou le Golf
Ermitage de Vittel. “Notre label est venu à la demande de certains golfs
qui voulaient être certifiés en agriculture biologique ; comme ce
n’était pas possible dans le règlement, nous l’avons créé, se souvient
Camille Morel, chargée de labellisations de gestion écologique des
territoires chez Écocert. Ils sont maintenant une petite dizaine de
golfs à respecter un cahier des charges strict, mais évolutif.” “Nous
mettons de plus en plus en avant le critère écologique, c’est devenu un
réel argument d’entrée dans les golfs”, reconnaît Serge Boutes,
greenkeeper du golf de Téoula. C’est d’autant plus vrai que le grand public conserve du golf une
image de gros pollueur. “Le label attire les gens, cela donne une bonne
image avec de vrais engagements”, confirme Camille Morel. Écocert
effectue les audits de labellisation, mais aussi les pré-audits et
explique aux gestionnaires comment se passera l’audit final en
détaillant les critères et en relevant de possibles points bloquants ou
ce qu’il reste encore à faire. “Nous faisons de plus en plus de
pré-audits, car les golfs sont très intéressés, mais pas encore au point
d’être labellisés”, concède-t-on chez Écocert. Il existe 70 critères et
points de contrôle, dont quatre très importants que sont les produits
phytosanitaires, une politique de réduction de l’eau et de l’énergie, un
sol couvert pour les zones hors jeu afin d’éviter l’érosion et un
chapitre biodiversité. Le label en lui-même n’est pas payant, mais les
audits le sont et doivent être renouvelés chaque année. “Le prix est
fixé en fonction de la taille et de la difficulté de gestion, explique
Camille Morel. Sur un golf 18 trous, il faut compter entre 1 700 et
2 500 euros pour l’audit initial. L’audit de suivi se situe entre 1 300
et 2 000 euros.”
Source : Fédération Française de Golf
Source : Fédération Française de Golf
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