lundi 30 mai 2016

Golf : le green se met au vert !

Moins d’eau, moins de polluants, plus de biodiversité : l’éco-responsabilité gagne les terrains...

Au cœur d’un paysage sablonneux et désertique d’un pays du golfe Persique, une oasis verdoyante détonne. C’est un parcours de golf de grand standing jouxtant un hôtel cinq étoiles tout aussi haut de gamme. Cette image d’Épinal de la petite balle blanche est bien ce contre quoi tentent de lutter les instances du golf en France depuis une dizaine d’années. Le golf ne renie pas son passé peu écologique, à l’instar des sociétés modernes, mais tente désormais de faire bien mieux et de gérer ses parcours de façon intelligente et naturelle. Sous l’égide de la Fédération française de golf qui porte cet élan écologique, les économies d’énergie et d’eau, l’arrêt programmé des produits polluants et la préservation du patrimoine naturel pourraient faire de ce sport éternellement confidentiel un poumon pour les métropoles.


©Photo Hotel Bendinat
Le golf et les labels écologiques Fer de lance du golf écologiquement responsable, le parcours de Toulouse Téoula fut le premier à obtenir un label de bonne gestion écologique en France en 2009. Dispensé par le groupe Écocert, le label Golf écodurable n’est pas encore très répandu, mais voit ses demandes augmenter fortement depuis plusieurs mois. D’autres labels existent à l’international, comme Geo, qui a certifié le Golf national ou le Golf Ermitage de Vittel. “Notre label est venu à la demande de certains golfs qui voulaient être certifiés en agriculture biologique ; comme ce n’était pas possible dans le règlement, nous l’avons créé, se souvient Camille Morel, chargée de labellisations de gestion écologique des territoires chez Écocert. Ils sont maintenant une petite dizaine de golfs à respecter un cahier des charges strict, mais évolutif.” “Nous mettons de plus en plus en avant le critère écologique, c’est devenu un réel argument d’entrée dans les golfs”, reconnaît Serge Boutes, greenkeeper du golf de Téoula. C’est d’autant plus vrai que le grand public conserve du golf une image de gros pollueur. “Le label attire les gens, cela donne une bonne image avec de vrais engagements”, confirme Camille Morel. Écocert effectue les audits de labellisation, mais aussi les pré-audits et explique aux gestionnaires comment se passera l’audit final en détaillant les critères et en relevant de possibles points bloquants ou ce qu’il reste encore à faire. “Nous faisons de plus en plus de pré-audits, car les golfs sont très intéressés, mais pas encore au point d’être labellisés”, concède-t-on chez Écocert. Il existe 70 critères et points de contrôle, dont quatre très importants que sont les produits phytosanitaires, une politique de réduction de l’eau et de l’énergie, un sol couvert pour les zones hors jeu afin d’éviter l’érosion et un chapitre biodiversité. Le label en lui-même n’est pas payant, mais les audits le sont et doivent être renouvelés chaque année. “Le prix est fixé en fonction de la taille et de la difficulté de gestion, explique Camille Morel. Sur un golf 18 trous, il faut compter entre 1 700 et 2 500 euros pour l’audit initial. L’audit de suivi se situe entre 1 300 et 2 000 euros.”
Source : Fédération Française de Golf

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